En 1860 est créé à Brignais un corps de sapeurs pompiers qui se dote d’une fanfare …
C’est le début d’une aventure qui dure encore 155 ans plus tard.
Le 13.02.81, création administrative de l'AMB et de ses trois sections mais chacune vivait déjà :
· l’ensemble vocal, le Tourdion, depuis 1978 ;
· l’Harmonie municipale, sous des appellations différentes (Fanfare de Brignais, Fanfare des pompiers), est attestée par des documents depuis 1860 ;
· l’Ecole de Musique, depuis 1969.
A l’origine de la Société musicale dont est issue l’Harmonie municipale actuelle, l’enseignement musical était assurée par les musiciens eux-mêmes, les plus capables enseignant aux débutants (" enseignants " bénévoles assurément, faisant travailler leur " discipline " souvent le dimanche, seul jour de repos de la semaine).
Ce système a fonctionné pendant de très nombreuses années et a permis ainsi la longue vie de cette société musicale. Mais, les structures de travail, les mentalités ont progressivement changé et, en 1969, les sociétaires de l’Harmonie constataient que :
· d’une part, leur effectif baissait et, surtout, qu’aucun jeune ne venait les rejoindre,
· d’autre part, de moins en moins de sociétaires pouvaient assurer l’enseignement.
Par ailleurs, la population de Brignais augmentait, changeait et mai 1968 avait mis à l’honneur l’épanouissement personnel : une nouvelle demande de musique se faisait ainsi sentir (demande de musique plus élargie que celle des instruments d’harmonie). Cette analyse a amené les sociétaires de l’Harmonie à concevoir le projet d’embaucher des musiciens professionnels et d’élargir l’éventail des instruments proposés. Après deux ans de solfège, on avait le choix entre tous les instruments utilisés à l’Harmonie (clarinette, flûte, trompette, trombone à coulisse, cor, saxo, ….) auxquels venaient s’ajouter l’accordéon et la guitare.
Il faut revenir sur ce terme de musiciens professionnels : ils étaient tous issus du conservatoire de région (sortis cependant à des niveaux différents) mais exerçaient une activité professionnelle autre, un seul vivait de " musique " (concerts, bals, …). Polyvalent, il enseignait le saxo, la clarinette, l’accordéon et la guitare ! Ils étaient " indemnisés " et, tous les mois, l’élève payait directement son dû à son professeur. L’effectif était environ de 40, le nombre de " professionnels " de 3 ou 4, 2 à 3 sociétaires de l’Harmonie assuraient bénévolement les autres enseignements.
On peut donc considérer que l’Ecole de Musique venait de naître en cet octobre 1969.
(Texte de Renée CROUZET)